La Traversée
Site de Jackie & Jean-Claude CHAMEROY en Guadeloupe
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. De Saint-Quay Portrieux à Madère.

. De Madère à la Guadeloupe (photos choisies et commentées).

. De Madère à la Guadeloupe (L'intégrale - 150 - non commentées).

. Les dates de la traversée.

. Le voilier, son équipement.

 

Depuis plusieurs années nous étions attirés par le large.

  • L'Irlande : trop froid et une météo trop incertaine et puis nous y étions déjà allé trois fois.
  • Les Scilly : trop près, trop fréquentées, sans abri réèl pendant la période estivale, beaucoup trop de bateaux et accessibles à tous et n'importe qui avec les moyens modernes de navigation..
  • Les Açores : c'est vraiment très bien, il y a beaucoup d'iles, une vraie traversée, des abris, un temps assez clément, des gens charmants, d'authentiques navigateurs qui ont quitté la France depuis des années et ont plein de choses à raconter. Nous y sommes allés deux fois.
  • Alors quoi, l'Espagne, le Portugal ? Apéro chaque soir dans une marina, à couple avec des bateaux de loc. Tout cela cachait bien sur cette envie grandissante et incontrôlable. Traverser. Traversée.

L'océan. L'ATLANTIQUE
- mot magique - pas trop fréquenté.

  • Alors comment : A quelques années de la retraite difficile de prendre un congé sabbatique. Une mutation, mais justement près de la retraite et après un séjour en Polynésie, je risquais de ne pas être retenu.
  • Et puis un après-midi, deux ans après, alors que nous nous apprêtions à devenir Quinocéens (habitants de St Quay-Portrieux,) coup de téléphone : << C'est bon. >>
  • OUI ! OUAIS ! ouais ! ouais ! Machine arrière toute, nous ne serons plus Quinocéens mais Guadeloupéens.
  • Et puis fini de rire, fini de rêver, maintenant il faut le traverser ce voilier, cet océan. Fini de causer dans le vide, d'imaginer ce qu'on fera, maintenant il faut le FAIRE et vite.
  • Quand ? Allo les copains des îles, vous qui avez déjà traversé.
  • Que disent les Pilots Charts ?
  • Euh ! N'a t'on pas visé trop haut ?
  • Et puis les copains, la famille : re-euh ! Vous êtes surs ? On voyait bien certains doutes transpirer.
  • OUI ! c'est sur on le fait.
  • Mais rien à faire, traverser en une seule fois en étant pressés nous obligera à prendre quelques risques.
  • Soit au départ dans le golfe de Gascogne, soit à l'arrivée avec des risques cycloniques.
  • Tempête sous deux crânes, le choix est vite fait. Un cyclone, inenvisageable, alors. Partir de métropole le plus tard possible au printemps pour arriver un mois avant les risques cycloniques ; tout en se résevant la possibilité d'hiverner le voilier au milieu en cas de problème.
  • Départ fin avril - au large du golfe et du Portugal - Madère - hivernage possible au chantier 33°/16° à Porto Santo (bien connu des concurents de la Transquadra.)
  • Une semaine de tourisme puis au large des Canaries, du Cap Vert et dès qu'on touche l'alizé cap à l'WSW en restant assez sud pour éviter les dépressions qui parcourent Joséphine, Altaïr, Charcot ... et assez nord pour ne pas s'encalminer et éviter les ondes tropicales.
  • Simple ! Et bien non.
  • 3 problèmes nous ont pourris la vie :
    1. De très gros frais non prévus sur le moteur.
    2. Notre assureur qui nous lâche et refuse d'assurer ni le risque cyclône, ni la traversée.
      • C'est en dernière minutes que le Cabinet Alain de LASSEE à La Rochelle nous a assuré sans aucun problème et à un prix très correct. (Il a tout de même fallu in extrémis faire expertiser le voilier. Ce qui est d'ailleurs normal.)
    3. Une météo ultra clémente pour le golfe de Gascogne qui passe de vent secteur nord-est modéré à SSW fort à TRES fort la nuit où nous quittons St-Quay, en route pour Madère. Ce temps se maintiendra une semaine avec des grains forts. Ce n'est d'ailleurs pas tant l'état de la mer ou la force du vent qui nous a bloqué une semaine. (Dommage pour Marc Le-Mouel qui traversait jusqu'à Madère avec nous.) Mais bien sa direction. Echanger sept jours d'asymétrique à 150° contre 12 ou 13 jours de près indirect en marchant sur les murs nuit et jour. Jackie et moi le refusont totalement quand on peut faire autrement.

    Quoi que ...

     

L'ensemble des photos que vous allez voir ne représente finallement pas la réalité de la vie à bord.
On prend des photos quand tout va bien, quand on ne dort pas, quand on a envie.
 
 
Mais quelle joie de l'avoir fait.
 
Certes la traversée n'a pas été un enfer, loin de là ; mais globalement, c'est plus éprouvant que l'aperçu que donnent les photos.
Et puis c'est long.